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Les Carnets d'Art de Gier
13 janvier 2021

Nu au crâne. .

Il est un poème de Charles Baudelaire que je trouve drôlement inspirant. Un poème ambiguë quant à la vision qu'il donne des femmes ; sensuelle, sexuelle, irrésistible, dominatrice, l'homme comme le poète apparaissent bien faibles face à cette créature séductrice et fatale. Fatale, pas tant que ça finalement, car à la fin  c'est toujours l'homme qui gagne. C'est lui qui vit. C'est elle sui meurt. 

Je ne peux pas m'empêcher de penser qu'aujourd'hui  dans notre contexte de lutte féministe exacerbée, où le regard masculin est vilipendé, ce poème qui présente une femme muse et démon, qui suscite amour et horreur, qui donne le plaisir et fait horriblement souffrir, ce poème donc serait probablement violemment décrié sur les rézosociaux et son auteur, subirait probablement une violente campagne le présentant, lui et son oeuvre, comme un parangon de sexisme, de patriarcat et de machisme bien crade. Et se poserait la question, banale aujourd'hui de savoir si, sous prétexte qu'il s'agit d'une œuvre d'art, on doit encore lire, étudier et éditer CB ?

Ne croyez pas cependant, en lis  t ces lignes que je minimise le mal que l'on fait aux femmes, ni l'importance, voire la nécessité de leur juste combat pour l'égalité dans tous les domaines. 

Bien sûr, je vous laisse trouver ce poème. Bossez un peu quoi !

Voici d'abord le portrait... si l'on peut dire.

20201227_180029

Et là un plan un peu plus large

20210104_063209

 

 

Arrivée de Carollia perspicillata dans le rôle titre du poème (bien que Carolia se contente de jouer le rôle de l'animal éponyme, elle ne l'est pas vraiment)

20210109_195939

 


Le dessin avance en descendant, pour limiter les frottements sur les parties déjà crayonnées, ça évite de tout dégueulasser ! 

IMG_20210110_081006_675

 

 

Comme je suis nul en photo, que je n'ai que de la lumière naturelle et que ce week-end il.a fait ici plus gris qu'en Bretagne et dans le Nord, je n'ai pris que des photos en N&B parce que ce sont les seules qui sont présentables. Mais en vrai, il y a in peu de rouge sur Carolia.

20210110_120541

 

Et comme je tiens à dégager le profil du  crâne qu'il y a à l'intérieur, je mettrais sans doute un peu de couleur sur l'épaisseur de la chair. Ici c'est un traitement grossier avec le correcteur d'images de mon Samsung. Pour voir 

20201227_180335

 

 

 

Et à la fin, ça donne ça... qui n'est pas encore terminé.  Mais au moment où j'écris, j'en suis là !

20210112_211506

Ce WE a été incomplet. J'ai a peine travaillé mon lynx et je voulais aussi me lancer dans un arbre rouge... mais y a la vraie vie aussi. Et j'ai pas eu le temps. 

Bonne journée à vous et à bientôt pour de nouvelles aventures !

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Commentaires
G
J'avais en effet besoin d'un corps entier pour évoquer la dimension érotique de l'œuvre où l'on trouve ceci : <br /> <br /> "..... quand elle eut de mes os sucé toute la moelle,<br /> <br /> Et que languissamment je me tournai vers elle... "<br /> <br /> Et quelques autres vers du même acabit qui ont tout retourné le procureur de l'époque !<br /> <br /> Le poème c'est "Les métamorphoses du vampire". Quand il a écrit ca, il était dans une relation compliquée avec je ne sais plus laquelle de ses compagnes (celle qui était métisse il me semble)<br /> <br /> La teneur du poème ne laisse aucun doute sur le fait que sa perception des femmes avait quelque chose de noir et de sublime.<br /> <br /> Bonne journée !
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A
J'aime bien l'idée suggérée par la coloration avec la photo du Samsung.<br /> <br /> <br /> <br /> Le baiser de la chauve-souris !… La vie et la mort dans un baiser… selon certaines symboliques. La renaissance ou la disparition définitive ? Est-il une petite bestiole aussi ambiguë, à l'instar des perceptions de Baudelaire quand à la femme fatale, vengeresse ou désespérée ?<br /> <br /> Un assez bon choix en somme…<br /> <br /> <br /> <br /> Pour ce qui est du cadrage de l'œuvre, j'aurais une préférence comme sur la photo ou le corps s'arrête après les seins. Je trouve que ça donne plus de force au baiser. À moins que par le corps entier tu veux signifier une certaine volupté et jouissance entrevue du modèle. Comme un consentement aux dangers potentiels de l'expérience.<br /> <br /> <br /> <br /> Quant au poème de Baudelaire difficile quand même car il est loin d'être le seul qui soit ambigu concernant la relation du poète avec les femmes… et ses passions orageuses avec ses maîtresses…<br /> <br /> je me lance quand même, mais je dois être à côté de la plaque. Je pensais à :<br /> <br /> « À une madone » (les fleurs du mal). Le côté attraction/répulsion.<br /> <br /> <br /> <br /> Vraiment j'aime bien ce travail et la manière dont tu en rends compte.
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