Le temps...
Comme la vraie vie moderne, cette ogresse avide de notre temps, ne me laisse guère de répis ces jours-ci, je délaisse le crayon et le pinceau. Je vous propose donc trois petites choses anciennes mais qui laissent de beaux souvenirs.
Les trois dessins ci-dessous sont un mélange d'authentique et traditionnel travail au crayon et d'art numérique. Je ne sais pas si le fait de transformer une photo par le biais de logiciels qui font tout le boulot peut légitimement être désigné par le vocable Art. Je lance la discussion !
Retenez que j'ai fait les dessins puis, je ne sais plus très bien pourquoi, je les ai mixé à des lettrages faits mains, et eux-mêmes photoshopés. Ce que vous lisez, ou plutôt, ce que vous devinez derrière ce couple c'est Atelier de 7H15.
Il fut un temps où, vivant à mi-temps à Auxerre, j'exercais l'activité de modèle dans un atelier auquel je participais également en tant que dessinateur. Je me faisais peu payer, mais j'avais accès à peu de frais aux séances de modèle vivant pour lesquelles d'autres que moi posaient. Le nom de l'atelier vient, tout simplement, de l'horaire auquel avaient lieu les séances. Je puis donc parler d'horaire éponyme.
Notre modèle féminin était Marie, une chorégraphe sans âge dont chacune des poses étaient un véritable enchantement et que les artistes de la région s'arrachaient. Nous avons posé une fois ensemble. Il était assez troublant de se retrouver nu contre la chair nue de cette femme troublante. La séance s'est fort bien déroulée et notre prestation fut fort apréciées tant sa grâce s'alliait, paraît-il fort bien, avec mes poses dynamiques (ce mot n'est pas de moi mais d'un des participants) Cependant, ce n'est pas Marie que vous voyez représentée sur le dessin, ou plutôt, ce n'est pas cette Marie là.
Voici donc un premier couple :
Voici une deuxième pose en duo :
Et ici une dernière pose tout en dynamisme et élan joyeux.
Si l'exercice de la pose est une découverte de soi, de son coprs, de son audace et de ses limites, elle permet aussi parfois de jolies rencontres.
Autre chose.
Le fait de poster, au grès de l'eau, ou du vent, est un exercice reposant qui permet de compenser ce que le temps qui manque ne permet pas de créer. Je rentre ainsi, malgré tout, en contact avec la création, les œuvres, la vie d'artiste et les créateurs.
Gotan Project a accompagné l'écriture de ce message.