LES CHATS AU SECOURS DE L'UKRAINE.
Pardonnez à l'artiste d'exprimer parfois quelques idées à contre courant.
Oui, dans le titre, je parle bien des chats. Pas les chars !
L'invasion de l'Ukraine est l'occasion pour l'occident d'étaler son amnésie et une bêtise dont on ne saurai dire si elle atteint les sommets ou si elle touche le fond.
La fédération féline internationale, dans un communiqué relayé par le très sérieux Washington post, annonce, toute fière, qu'afin de protester contre l'invasion russe là où vous savez, elle a décidé d'exclure de ses concours les chats russes et les éleveurs de chats russes 🤣🤣.
Face à une telle mesure Vlad devrait prochainement décider d'arrêter les chars et rentrer à Moscou en présentant ses excuses.
L'injonction à la russophobie (et à l'ukrainophilie pour ne pas dire l'ukrainolatrie) est un véritable ras de marée. Et gare à qui n'y cède pas !
Artistes et sportifs vivants déprogrammés, mais aussi des artistes morts depuis longtemps. Ainsi Tchaiïkovski (à qui on reprochait, en Russie, d'être trop occidental et pas assez russe) est censuré par l'orchestre philharmonique de Zagreb, Boris Godounov (opéra dont la trame présente des dirigeants sanguinaires face à un peuple vertueux) est censuré en Pologne. On ne pouvait choisir de plus mauvaises cibles. Mais qu'importe, le mot d'ordre, dans une sorte de résurrection du maccarthysme est sus aux russes.
On n'en a pas vu OTAN, pardon, autant, quand les États-Unis ont envahi illégalement l'Irak ou quand ils ont bombardé de manière tout aussi illégale la Serbie en visant délibérément des infrastructures civiles.
Pas de sanctions économiques, pas de censure sur Miles Davis, Madona, M Jackson, Paul Auster (tant mieux) les milliardaires américains (tant pis) ou ... contre les éleveurs de chats !
Et tellement pas d'émotion mondiale pour les victimes des guerres américaines.
En occident on fabrique notre consentement et les émotions collectives comme on fabrique des voitures. Hélas, ne sachant élaborer des valeurs et des lendemains qui chantent, on détruit allègrement tout ce qui pourrait nous rapprocher.
Bon, moi, je vais acheter tous les bouquins d'auteurs russes que je vais trouver, je vais les lire et dans quelques temps je les revendrais très cher au marché noir.... quand ils seront interdits.
Aller, je vous souhaite la bonne journée, et n'oubliez pas, nous vivons une époque formidable.