Liber silentii. Le livre du silence.

Je continue mes sylvestres explorations avec un nouvel arbre suspendu de la serie levitatio. 

Levitatio n°6. Liber silentii. Le livre du silence.

Une sorte de bonzai géant planté sur un rocher suspendu

Le livre

dans le vide. Une ambiance rouge apocalyptique. Et l'arbre qui émerge d'un livre ouvert transpercé par les racines.

Le bloc rocheux

Pour le bloc rocheux, j'ai travaillé avec mes techniques habituelles, crayon, fusain, pierre noire et, nouveauté, avec de la craie. La craie de tableau noir, comme celle que ceux qui sont jeunes depuis très longtemps ont connu à l'école quand ils étaient petits. Celle qui crissait sur le tableau. 

Pour le houppier, stylo bille bleu et les  formidables pastels secs de Sennelier dont les couleurs puissantes sont une merveille. 

Je vous laisse interpréter les couleurs (rouge Sennelier) les racines, le livre, la forme de l'arbre la roche qui se désagrège. 

Désagrégation.

Je devrais lancer un concours. Un peu à la manière de ce blog littéraire qui depuis plusieurs années propose tous les lundis l'écriture d'une nouvelle à partir d'un thème, souvent un tableau. En l'occurrence un concours d'interprétation. Pour le n°7. J'en ai eu une d'un ami médecin qui n'a pas manqué de me surprendre. 

Voici donc l'œuvre dans son entièreté, dont je conçois qu'elle puisse être perçue avec une forme de violence implicite. 

Levitatio n°7

Levitatio n°6. Liber silentii. Le livre du silence. 

77x57 cm. 

Techniques mixtes sur papier. 

2025.

Il est temps de se quitter les amis et de se dire à bientôt pour de nouvelles aventures. 

Comments

[Alainx]

Décidément cette série d'arbres suspendus me plaît bien.
Cependant c'est grâce à ton explication que l'arbre émerge d'un livre ouvert transpercé par les racines. L'aspect « livre » n'apparaît guère sur le dessin. On dirait plutôt une sorte de plaque posée sur la roche. C'est un peu dommage.
J'ignore si c'est facilement rectifiable pour toi mais ce serait vraiment très intéressant d'identifier pas seulement par le titre.
En tout cas, j'ai piqué ce numéro 6 qui ne devrait pas manquer de m'inspirer un texte mais je ne sais pas encore lequel… il faudrait que je m'y mette pour qu'une inspiration naisse… ou pas !…

[Alainx]

Ma franchise envers toi est à la mesure de l'amitié et du respect que je te porte.
Ta question « mais aurais-je voulu le rectifier ? » est assez fondamentale. Au final, je pense que c'est quand même l'auteur d'une œuvre qui a raison. À ma petite mesure je pense à certains textes que j'ai commis (je ne parle pas de mes petites fictions), et que la rédaction m'a demandé de rectifier. Parfois j'ai refusé qu'il en soit ainsi, courant le risque de ne pas être publié dans telle ou telle revue. L'auteur a le dernier mot sur la pertinence de ce qu'on lui suggère.
(Merci pour ta dernière phrase, aujourd'hui c'est un peu plus supportable).

[Gier]

Salut Alainx,

Merci pour ta franchise. Hélas le dessin n'est plus réctifiable, jai passé plusieurs couches de fixatif.
Mais aurais-je voulu le rectifier ?!
C'est là où nos regards se confrontent.
Au début de l'exercice, le livre etait plus évident. Trop évident me semblait il. Je l'ai donc rendu plus discret. Mais de mon point de vue il se voit sans difficulté. Et puis, j'aime bien aussi l'idée que l'on doive aller chercher ce qui se passe et se dit dans le tableau. Qu'on aille fouiller en quelque sorte. C'est une manière d'obliger à regarder.
Bonne semaine à toi. Et j'espère que ses douleurs vont disparaître.