Ce blog a vu le jour le 27 février 2019
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Voici, en ce WE, le dernier né de la série LEVITATIO. C'est le N°7, Arbor quae aquam somniat, l'arbre qui rêve d'eau.
Il est suspendu dans le vide, relié à la Terre-Mère par une racine qui semble bien fragile et insuffisante pour assurer la survie de ce grand sujet. Ce thème est en parfaite résonance avec l'actualité phocéenne de cette semaine, maquée par ce bref et violent incendie qui a détruit 700 ha de forêt et des milliers d'arbres.
J'habite loin de ce feux, sur une hauteur. Je n'en ai eu que l'odeur, et le spectacle de fin du monde des épaisses colonnes de fumées qui s'élevaient dans le ciel, plongeant Marseille, l'espace de quelques heures, dans une ambiance rougeâtre d'apocalypse.
Je vous livre quelques détails. A commencer par ce
houppier bleu réalisé au stylo bille et au pastel sec, Conté et surtout Sennelier. Du très bon matos !
Ici le tronc. Et la pierre sur laquelle est planté l'arbre.
J'ai un ami photographe (en expo actuellement à la galerie Charivari à Marseille), médecin à la retraite qui a vue en cette pierre un placenta. N'ayant pas de vision bien précise de la chose, je lui fait confiance, mais finalement je me suis dit que cette interprétation avait tout son sens dans cette série qui parle bien d'expulsion, de fragilité de la vie et du lien qui nous relie à la Terre-Mère nourricière.
Levitatio N °7. Arbor quae aquam somniat. Arbre qui rêve d'eau.
77x57 cm.
Techniques mixtes sur papier.
2025.
Disponible pour les collectionneurs.
C'est ainsi que je prends congé de vous et vous dit à bientôt pour de nouvelles aventures.
Je continue mes sylvestres explorations avec un nouvel arbre suspendu de la serie levitatio.
Levitatio n°6. Liber silentii. Le livre du silence.
Une sorte de bonzai géant planté sur un rocher suspendu
dans le vide. Une ambiance rouge apocalyptique. Et l'arbre qui émerge d'un livre ouvert transpercé par les racines.
Pour le bloc rocheux, j'ai travaillé avec mes techniques habituelles, crayon, fusain, pierre noire et, nouveauté, avec de la craie. La craie de tableau noir, comme celle que ceux qui sont jeunes depuis très longtemps ont connu à l'école quand ils étaient petits. Celle qui crissait sur le tableau.
Pour le houppier, stylo bille bleu et les formidables pastels secs de Sennelier dont les couleurs puissantes sont une merveille.
Je vous laisse interpréter les couleurs (rouge Sennelier) les racines, le livre, la forme de l'arbre la roche qui se désagrège.
Je devrais lancer un concours. Un peu à la manière de ce blog littéraire qui depuis plusieurs années propose tous les lundis l'écriture d'une nouvelle à partir d'un thème, souvent un tableau. En l'occurrence un concours d'interprétation. Pour le n°7. J'en ai eu une d'un ami médecin qui n'a pas manqué de me surprendre.
Voici donc l'œuvre dans son entièreté, dont je conçois qu'elle puisse être perçue avec une forme de violence implicite.
Levitatio n°6. Liber silentii. Le livre du silence.
77x57 cm.
Techniques mixtes sur papier.
2025.
Il est temps de se quitter les amis et de se dire à bientôt pour de nouvelles aventures.
Un bonjour de Majorque où je finis demain une semaine de travail (et un peu de tourisme aussi, je vous recommande la sublime calanque de So Calobra et l'incroyable route qui la précède)
Mais, on ne vient pas ici pour parler tourisme.
Or donc je vous présente ce dessin dont j'avais déjà montré les prémices il y a quelques temps ; une main, un sein, une ombre.
Il est terminé et présenté à la propriétaire de la main et du sein. Offre validée, si je puis dire.
Voici donc quelques détails.
Le titre prévu était l'extrait de la fameuse réplique que Molière met dans la bouche de Tartufe "Cachez ce sein...". Je trouvais que ça allait très bien ; l'ombre de la main cachant imparfaitement le téton. Mais la modèle à préféré autre chose.
Vous constatez que le fond est couvert de mots. Ce sont
des extraits de poèmes écrits par des femmes sur les seins ; engagés, féministes, maternels, érotiques, en prose ou en vers, anciens ou modernes ils abordent cette partie du corps sous bien des aspects. J'ai voulu minimiser le regard masculin sans l'occulter. Pierre Louÿs est là pour assurer une mâle présence (Me reprochera-t-on cette dernière expression ?)
Voici la liste des poèmes :
D'après Sapho.
Ses seins sont deux lions sans cage
Des bêtes tendres, féroces, fières
Ces sphères à la pointe Altière
Envoûtent comme un geste de mage
Andrée Chedid « Corps » (extrait)
Les seins dressés comme deux cris
À l’assaut du ciel,
Les seins couchés comme deux paix
Sur l’horizon.
Valérie Rouzeau (poème contemporain)
J’écris avec mes seins quand je marche
Ils balancent des virgules dans le vent
Et mettent des points d’exclamation
Aux phrases qu’on me lance dans la rue.
Anna de Noailles – « Le sein »
Mon sein, où bat la vie en sa force incertaine,
C’est l’asile du rêve et l’antre du souci ;
Il est comme un jardin clos sous la blanche laine
Où l’enfant fait son nid, où l’amant s’assoupit.
(C'est l'asile du rêve et l'antre du soucis... Ventre Saint Gris, mais c'est sublime !)
Mona Azzam – Anonyme « Mes seins »
Mes seins n’ont pas peur
Ils se dressent face au monde
À la bêtise, aux bombes, aux dogmes
Ils marchent nus, droits
Et libres.
(Voir à la fin)
Pierre Louÿs – "Chansons de Bilitis"
Je veux baiser tes seins dans leur pointe dure,
Mordre un peu, doucement, comme on mord un fruit mûr,
Et que tu ries alors comme une enfant frivole
En t’échappant soudain de mon étreinte folle.
Joyce Mansour – "Poésie surréaliste et charnelle"
Mes seins sont deux horloges
Qui sonnent l’heure du désir
Leurs aiguilles piquent les doigts
Des hommes affamés.
Yosano Akiko (1878–1942),
Figure du féminisme et de la sexualité libre en Meiji. Et donc scandaleuse. Ce poème est le premier à évoquer les seins comme source de plaisir. Il a provoqué quelques remous dans le pays du soleil levant.
何に不滅の
命ぞと / ちからある乳を
手にさぐらせぬ
Qu’y a‑t‑il d’éternel ?
Je me suis dit —
il faut que ses mains osent toucher
mes puissants seins.
Ma modèle m'a donc demandé de présenter ce dessin sous le titre du premier vers de Mona Azzam : "Mes seins n'ont pas peur".
Voici donc :
Mes seins n'ont pas peur.
38x58 cm.
Crayon, fusain, pierre noire et pastels secs sur papier.
2025.
Disponible pour les collectionneurs.
C'est parti pour un triptyque. Ceci était le premier opus. Un deuxième est déjà en route. Et pour le 3ème eh bien, on avisera.
En attendant je vous souhaite la bonne journée et vous dis à bientôt pour de nouvelles aventures.
PS.
Vous avez sans doute remarqué que j'ai barré la nom de Mona Azzam et que j'ai ajouté "anonyme" à côté.
Explication.
Sur la toile J'ai fait une recherche de poèmes féministes écrit par des femmes. Et y apparaissent ces vers attribuées à Mona Azzam. N'entendant rien aux questions de droit d'auteur, je contacte la poétesse via son compte IG pour lui demander l'autorisation de la citer en tant qu'auteure du poème. Elle me répond que ce n'est pas d'elle.
N'ayant pas le souvenir du site où j'avais trouvé ce poème, je demande à Chat GPT de le retrouver. Mais lui aussi fait chou-blanc. Et, me dit-il, ce poème pourrait être anonyme sur un blog.
Bref, si vous connaissez l'auteur(e) de "Mes seins", n'hésitez pas à me la ou le faire connaitre.
Le finissage de mes œuvres est entamé.
Commençons donc par les arbres suspendus. La série LEVITATIO.
Je me suis un peu perdu dans la finition.
Je vous l'ai présenté finit ici . Mais non. Il ne l'était pas, mais je ne le savais pas encore.
Mon processus créatif est ainsi fait ; chaotique, spontané, en perpétuelle évolution, y compris et surtout même pendant l'acte de création. Et ll n'est pas rare que je reprenne des semaines, voire des mois plus tard une œuvre "terminée".
J'ai rapidement trouvé qu'il manquait quelque chose à cet arbre au-dessus du vide. Et ce quelque chose, c'était de la profondeur, de la couleur, de la vie, quand bien même cette série évoque plutôt les errements d'un monde finissant, voire en déliquescence.
Le houppier n'est pas différent. Mais l'ambiance change.
De même pour les racines
qui rappellent immanquablement une main qui s'accroche désespérément à un semblant de vie. Et ne veut pas y renoncer, quelqu'en soit le prix.
Enfin cette roche flottante anthropomorphe qui peut interroger l'humanité : es-tu en train de perdre la tête ? Pour de bon tu crois pouvoir flotter au-dessus de la planète tellement tu te crois supérieur, sans subir les conséquences des causes dont tu es l'auteur ?
Levitatio N °5. Arbor super vacuum (arbre au-dessus du vide)
80x60 cm
Technique mixte sèche sur papier Canson.
2025.
Disponible pour les collectionneurs.
Terminé pour aujourd'hui les amis. Bon WE à tous le monde et à bientôt pour de nouvelles aventures.
Je vous présente vite ma baigneuse avant que les tarés
qui nous gouvernent ne vitrifient tout. Profitez, ce sera peut-être ma dernière œuvre avant l'expérience atomique généralisée.
J'ai terminé trois arbres. J'espère avoir le temps de vous les présenter. Ce sera pour la semaine prochaine.
En attendant cette baigneuse ne se protège que d'un soleil intense. Et peut-être aussi qu'en se masquant les yeux elle se protège du regard des autres. Car c'est bien connu, quand on ne voit rien, on n'est vu par personne.
Voici des détails. La main d'abord. Toujours un défi à relever.
Les plis de la serviette de bain.
Les galets. Longs à dessiner. Demandant une bonne concentration et la capacité à se laisser absorber par le motif. Répétitif au possible. Donc un brin casse pieds.
Une psy américaine (européenne exerçant aux USA) Cornélia ELBRECHT a mis au point une thérapie basée sur le dessin bilatéral, rythmé et continu.
Je n'ai pas fait de dessin bilatéral (utilisant les deux mains en même temps, donc les deux hémisphères cérébraux) en dessinant mes galets, mais rythmé et continu oui. Je ne sais pas si je vais mieux après ces fastidieuses séances... mais c'est normal, je ne sais si j'allais mal !
Une dernière chose, le texte en alexandrin de Corto d'Aubelaire. Poème tardif :
Le silence murmure un chant de liberté.
Juste le vent qui glisse, source et vibration.
Avec les mots elle vogue en douces incantations.
Le corps nu, sans entrave, du désir délesté.
Je vous abandonne sur ces paroles à méditer. Bon dimanche et à bientôt pour de nouvelles aventures.
Deux séances de dessin cette semaine. Tardives toutes les deux. Après le travail qui avance bon train. C'est une satisfaction.
Après vous avoir présenté le croquis, l'intention de la main qui cache le sein, voici le travail avancé. Là, sauf erreur de ma part, on voit nettement le sein, l'ombre des doigts et de la main.
Il va de soit que rien n'est terminé qu'il y a des déséquilibres à corriger, des incohérences dans les valeurs des ombres... etc. J'ai travaillé jusqu'à plus d'énergie. Et je me suis arrêté sans trop chercher à fignoler. L'avantage des techniques sèches, c'est que je peux abandonner ce dessin autant que je le veux ou reprendre quand je le peux, il n'y aura pas d'incidence sur le résultat final.
Ce dessin m'enthousiasme. Parce que lorsque je me suis lancé sur cette idée, ça me paraissait très (trop ?) compliqué et je me demandais bien si je serais capable d'arriver à un résultat. Bon, j'ai la faiblesse de penser que oui.
En tout cas la propriétaire de la main et du sein est admirative.
Au fait, vous avez vu ? Je suis revenu sur le cou. Et je vais le laisser ainsi, disons ébauché, je n'irai guère plus loin dans le détail. Le sujet c'est cette main et son ombre.
L'autre sujet de la semaine, c'est cette baigneuse poussive. Je peine à la terminer car, je ne l'aime pas. C'est la moins bonne des 6 œuvres de la série. Je n'arrive pas à lui trouver un défaut de réalisation particulier. Je n'arrive pas à dire pourquoi elle ne me plaît pas spécialement. La pose peut-être ?
Le livre. Quand j'ai demandé à la modèle de me donner un titre pour le bouquin, un titre d'un livre qu'elle a aimé, elle m'a répondu par une photo. Pas un mot, rien, une photo. Ça m'a énervé. Le titre, "Un retour à l'amour". Les critiques sont mauvaises, du mysticisme psychologisé, qui se répète beaucoup, pas très scientifique non plus. C'est pas mon monde. C'est pour ça que j'ai écrit le titre de manière à ce qu'il ne soit pas lisible !
Le seul truc qui soit bien la dedans, c'est le tapis de galets. Il y a quelque chose de thérapeutique à dessiner à l'infini ces pierres rondes et polies par la mer, le sel et le vent. C'est la plage du Bestouan à Cassis qui en est l'inspiratrice. Jusqu'au poème de Corto d'Aubelaire, en parfaits alexandrins, qui chante bien... et ne me plaît pas non plus. Je vous le dévoilerai quand tout sera terminé et présentable.
Voilà les amis, vous savez tout des déboires et interrogations de ma vie d'artiste, je vais donc vous abandonner en vous souhaitant un bon week-end et en vous disant à bientôt pour de nouvelles aventures.
En ce jour férié ou je paresse tranquillement au lit face à la mer (oui...) je me lance dans quelques explications du dessin de la main qui cache le sein.
Surligné en orange, le sein. Et le second, à droite qui sera hors cadre. A peine ébauché.
Surligné en bleu, l'ombre de la main et des doigts.
Surligné en vert le téton qui sera donc caché par l'ombre de la main. Enfin, plus exactement par l'ombre de l'annulaire.
Comme manifestement je ne vais pas le terminer de sitôt (faut bien payer la chambre avec vue mer) je vous livre ces quelques explications qui vous permettront, j'ose l'espérer, de mieux comprendre là où je veux en venir.
Je salue au passage la belle dame qui a suscité cet article.
Sur ce, je vous souhaite la bonne journée et vous dis à bientôt pour de nouvelles aventures !
Or donc, mon inactivité artistique se poursuit.
Ou quasi inactivité. L'avantage des techniques sèches c'est qu'on peut arrêter et reprendre un travail en cours au grès des envies ou du temps disponible. En l'occurrence, c'est la seconde option qui s'applique ici. Il faut dire que le WE dernièr, entre la grande fête familiale et la foire aux vins de Cassis j'ai finalement été bien occupé, mais à de bien plaisantes activités. (Déguster des vins de Cassis, à Cassis, face à la mer, on ne peine pas à trouver pire sort !)
Délaissant les autres travaux, je n'ai œuvré que sur le dessin de la main dont l'ombre cache le sein. De tout ce qui est en chantier (voir le post précédent) c'est celui qui me motive le plus. Parce que techniquement, c'est compliqué. Mais je n'ai travaillé que le haut du corps et des petites retouches sur la main.
Ce haut du corps que j'ai complètement remanié (voyez l'évolution entre les trois photos) après être arrivé à la conclusion que la première manière conférait à la
modèle un cou de taureau de combat. Comme elle pose beaucoup, je suis tombé sur une photo de son cou/ épaule/ clavicules avec de jolies mèches de cheveux qui tombaient avec élégance le long de son cou. Hop, je me suis emparé de la chose et voilà le résultat.
Je vous laisse apprécier. Ou pas.
Les amis, je vous souhaite le beau week-end et vous dis au revoir et à bientôt pour de nouvelles aventures !
Il y a ce qu'on veut faire et qu'on annonce sur le
réseau. La semaine prochaine, je vais vous présenter ci et ça. Et puis il y a la vraie vie. Celle qui parfois accélère. Au mauvais moment, c'est quand même plus drôle.
Le mauvais moment étant celui où l'emploi du temps est déjà bien chargé. Et là, de façon inopinée, il vous tombe dessus un énoooorme dossier qui fout en l'air toute votre savante organisation.
Bref, depuis mardi je n'ai pas touché un crayon 🖍.
Aussi je vous livre en vrac et sans plus de commentaire mes chantiers arboricoles et corporels. Il va donc de soit que rien n'est terminé.
Ça va s'appeler, dans l'ordre ; levitatio n° ??, livre du silence, cachez ce sein, levitatio n°?, baigneuse n° ?, la lectrice (ou la rêveuse ) , c'est quoi le mieux ?
Sur ce, je vous souhaite le meilleur WE et vous dis à bientôt pour de nouvelles aventures.