Image contrariée de la virilité.

Manifestement les rapports hommes-femmes sont en train de changer. Ce qui change, dans le fond c'est l'image que les femmes se font des hommes et sans doute aussi l'image que les hommes se font des femmes. Cette évolution des représentations s'accompagne d'un changement de statut et la définition de la masculinité, tout comme celle de la féminité sont pareillement en pleine mutation. Le viril d'antan fait hurler les féministes, certaines d'entre elles, mais pas toutes les femmes non plus. 

Ces évolutions complexifient les rapports entre les deux sexes, ou les deux genres, que faut-il dire ? Les repères changent, les anciens étant en voie de disparition et les nouveaux n'étant pas encore acquis bien des hommes ont du mal à trouver les bonnes postures, que celles-ci soient exprimées en paroles ou en attitudes, en comportement.

Ce sont ces thèmes qui m'intéressent depuis quelques temps. Je vous présente ici le premier tableau d'une série qui en comportera au moins trois. Les deux suivants étant déjà bien avancés.

Voici donc le premier opus : Image contrariée de la virilité. 

65X50 cm

Crayons, fusain, pierre noire sur papier Canson

2023

Disponible pour les collectionneurs.

Ici, les deux portraits de madame et de monsieur dont l'image se détériore et qui ne sait plus très bien qui il est ou qui il doit être. 

Deux détails maintenant sur les membres.

Et enfin ce masque guerrier Salampasu. Cette tribu du Congo (République démocratique du Congo) est connu pour ces masques de guerre. Ceux-ci étaient portés au cours de cérémonie rituelles qui étaient censés apporter force et courage aux hommes qui partaient à la guerre. 

Derniers détails, en petit format (cliquez dessus pour les agrandir) les deux personnages en buste. 

Je vous ai donné quelques pistes, je vous laisse désormais libre d'interpréter ces images. Nous aurons peut-être d'intéressantes discussions en commentaires. 

Je vous laisse les amis et vous dis à bientôt pour de nouvelles aventures !

Comments

[Chinou]

Quitte à te décevoir, je n'intellectualise ni le dessin ni la peinture que je fais pas plus que le regard que j'ai sur les oeuvres des grands peintres. Je suis même toujours étonnée de ce que les historiens peuvent dire sur ce qui se passait dans la tête d'un peintre lorsqu'il posait le pigment sur la toile. Cela dit, j'aime ton travail, les sujets traités et la façon de les aborder.

[Marcomuch]

Oui , suis d'accord avec Alainx , vivre c'est aller vers soi-même , par un travail introspectif , le problème n'étant pas de savoir ce que l'on doit être , mais plutôt ce que l'on est.

"Connais toi toi-même "

Des féministes militantes , j'ai en subi au boulot , des amies sympa que j'aimais bien mais discuter avec elles était pénible.

Elles véhiculaient tout un tas de clichés inintéressants, et avaient réponse à tout dans le cadre d'une "idéologie " bien construite .

Cheminer vers plus de connaissance de soi , de ses désirs , accepter d'écouter l'autre , essayer de le comprendre , suivre le petit sentier vers l'humanité telle qu'elle est , la notre et celle d'autrui ....

Les psychanalystes ont encore du boulot .

Tu as vraiment du talent pour le dessin , c'est chouette !

Bonne soirée

l'Marco

[Alainx]

Tu évoques un sujet intéressant celui de « l'image de soi » / « l'image de l'autre ».

Mais qui donc décide du contenu que devrait avoir l'une et/ou l'autre ?

Les représentations que l'on se forme sont toujours fausses. Représentation de soi-même, représentation de l'autre. Elles traduisent une grande méconnaissance de la réalité psychologique d'une personne.

Je ne pose jamais la question à quelqu'un : quelle image as-tu de moi ?

Pas plus que je ne dis : voilà l'image que j'ai de toi.

Qu'est-ce que c'est que cette fixité, que bien entendu la société désirerait nous imposer. Une image fixe et immuable. Bref que l'homme et la femme soient des objets de consommation. C'est tout ce qu'on leur demande. L'organisation du système s'efforce d'obtenir ça par tout moyen. Ne pas oublier que l'organisation est aux mains soit des milliardaires qui cherchent à devenir des multimilliardaires, soit des systèmes dictatoriaux qui cherchent à s'étendre. Pour y parvenir ils ont besoin « d'objets de consommation » ou « d'objets de soumission », certainement pas d'êtres humains singuliers et uniques, libres et autonomes à partir de leur conscience personnelle.



Quant aux dessins (qui illustrent très bien la problématique considérée), hé bien le monsieur et la dame pour restaurer leur propre image identitaire n'ont plus qu'à se livrer à un travail introspectif c'est-à-dire un regard intérieur sur le fond de leur personnalité (ça s'apprend…) qui les mettront en contact avec leur véritable identité humaine totalement unique. En quelque sorte découvrir leur « nature humaine/humanisée ». Alors ils redeviendront capables de subversion et de novation. Et basta de l'opinion des autres !

Comme on disait dans le temps « le livre du maître est en soi ».

Voilà quelques réflexions que je livre aux débats…