Nu et shibari....
Shibari, bondage, Kinbaku... est-ce que ça vous parle ?
Avant d'aller plus loin, pour ceux qui ignorerait tout de ces mots et des pratiques qu'ils recouvrent, je vous dis en rapidement de quoi il en retourne. Et pour faire simple, je me contenterai de prendre la définition qu'en donne Wikipedia : "Le bondage japonais ou kinbaku-bi est un type de bondage japonais qui peut entrer dans le cadre de jeux sadomasochistes. Il implique d'entraver la personne attachée en utilisant des figures géométriques pré-définies à l'aide d'une cordelette habituellement de 6 à 8 millimètres de diamètre, faite de chanvre ou de jute".
A l'origine, le kinbaku est une technique de ligotage militaire et policier (pour l'arrestation des délinquants). C'est aussi un châtiment corporel. Et c'est assez récemment que le shibari (ou bondage ou kinbaku) est devenu une pratique de loisir érotique. La photo ci contre tiré de l'article Shibari de Wikipedia, illustre le résultat d’une séance de bondage.
A Marseille, quelques modèles vivants (photo ci-contre prise juste avan le début de la séance) ont créé une association qui se donne pour but d'offrir des séances de dessin ... différentes et où les modèles seraient correctement rémunérés. L'association se nomme joliment "le Mouseion". Dans l'antiquité grecque un mouseion est un sanctuaire dédié aux arts. Le mot est à l'origine des mots muse et musée.
Et c'est ainsi que pour sa première prestation les muses du Mouseion a organisé une soirée corps, cordes et dessins.
Trois modèles, Amélie (dont j'ai déjà parlé ici) et deux autres dont je ne connais que le pseudo ; Biig bad dragon (que j'appellerai BBD par commodité) et Annso (dont j’imagine qu’elle se prénomme Anne-Sophie). Cette dernière est à la fois attacheuse et modèle. BBD et Amélie assurant les poses attachées et académiques.
J'ai été plusieurs fois modèle pour des séances de shibari. Par curiosité d'abord puis conquis par le plaisir singulier qui consiste à s'abandonner totalement dans les bras et les cordes de l'attacheur, en l'occurrence c’était une attacheuse quoique j’ai aussi été attaché par un encordeur.
Ainsi donc au cours de la soirée (4H00 quand même !) ce sont succédés les poses académiques et les séances de shibari que nous avons tenté de dessiner.
Je vais donc commencer par ces dessins académiques où Amélie excelle
Nos trois hôtesses ont ensuite posé en trio. Trop de choses à dessiner pour moi... je vous montre les deux groupes, sachant que je les considère comme ratés. Mais ... je les présente quand même. Si ça, c'est pas une preuve de confiance !
Et enfin, voici les poses shibari. D’abord BBD puis Amélie. C’est avec elle que j’ai commencé à être opérationnel. J’étais chaud quoi ! Un peu comme un sportif qui a besoin de l’échauffement et de quelques minutes de match pour être disponible et bien dans son sujet.
Ici, c'est BBD qui est atachée par Annso. Ne croyez pas que j'ai fait le paresseux en ne dessinant pas les cheveux... BBD porte le crâne nu.
Ci-dessous, c'est Amélie et son abondante crinière noire.
Annso était attacheuse et n'a donc jamais été liée.
Bon, je ne vous cache pas qu'il y a quelques frustrations à cette soirée. Parce que ce n'est que tardivement que le trait est venu et que j'ai commencé à sortir quelques dessins qui ne font pas honte.
J'ai ainsi raté de jolis moments de shibari où BBD était attachée par Annso. Les deux prenant la pose. Les us et coutumes de ce monde veulent qu'un mot clé sonne comme une alerte. Dans les jeux sado-maso, quand le soumis prononce ce mot convenu d'avance, le dominant sait qu'il doit cesser séance tenante et qu'il ne doit pas aller plus loin car une limite est atteinte et le soumis ne souhaite pas aller plus loin.
En l'occurence, le mot lapin, prononcé par Annso signifiait le début de la pose et plus tard, le même mot sonnait sa fin. J'ai systématiquement loupé ces duos. Frustration donc !
Après quatre heures de dessin, j'ai aussi renoncé, par fatigue, à croquetter les belles poses solo de BBD et Annso. Cette dernière en particulier dont je n'ai tiré qu'un seul dessin, alors qu'elle a des bras et des mains qui font rêver mon imaginaire de crayonneur ! Une autre séance me donera peut-être l'occasion de me rattraper.
Enfin, dernière frustration... ben, c'est pas moi qu'on a attaché !
C'était une belle longue séance avec plein de copains et copines, modèles, photographes, dessinateurs, de beaux motifs de corde, debout, au sol, suspendu, Annso nous a régalé. Et il y avait plus d'un beau dessin. Ça compte aussi.
Fin de partie. On se retrouvera bientôt avec quelques dessins urbains. Des dessins de vacances qui se passent crayons en main.
A bientôt donc pour de nouvelles aventures.